La création d’une terrasse en bois sur parpaings représente un projet d’aménagement extérieur accessible aux bricoleurs motivés. Cette solution offre l’avantage de s’adapter à tous types de terrains, même irréguliers, sans nécessiter de travaux de fondation complexes. Un tel aménagement augmente non seulement l’espace de vie mais valorise considérablement votre propriété. Ce guide détaille chaque phase du processus, des préparatifs initiaux jusqu’aux finitions, en passant par le choix des matériaux et les techniques de construction. Suivez nos recommandations pour réaliser une terrasse durable, esthétique et parfaitement adaptée à vos besoins.
Préparation du projet et choix des matériaux
Avant de vous lancer dans la construction de votre terrasse en bois sur parpaings, une phase de préparation minutieuse s’impose. Cette étape fondamentale déterminera la réussite et la pérennité de votre installation. Commencez par définir l’emplacement précis de votre future terrasse en tenant compte de l’orientation, de l’ensoleillement et des contraintes du terrain. Une terrasse orientée sud ou sud-ouest bénéficiera d’un ensoleillement optimal, tandis qu’une orientation est vous offrira de l’ombre l’après-midi durant les chaudes journées d’été.
Prenez ensuite les mesures exactes de la surface à couvrir et dessinez un plan à l’échelle. Ce document vous servira de référence tout au long du projet et vous permettra de calculer précisément les quantités de matériaux nécessaires. N’oubliez pas de prévoir une légère pente (environ 1 à 2%) pour faciliter l’écoulement des eaux de pluie.
Sélection des parpaings
Les parpaings constituent la base de votre structure. Privilégiez des blocs de béton pleins ou semi-pleins de dimension standard (20x20x50 cm) pour assurer une stabilité optimale. Pour une terrasse de taille moyenne, prévoyez environ un parpaing tous les 50 à 60 cm, en fonction de la charge que devra supporter votre terrasse. Les parpaings creux peuvent convenir pour des terrasses légères, mais les modèles pleins offrent une meilleure résistance face aux intempéries et au poids.
Choix du bois pour la structure et le platelage
La sélection du bois représente une étape déterminante qui influencera tant l’esthétique que la durabilité de votre terrasse. Pour la structure porteuse (lambourdes et solives), optez pour des essences résistantes à l’humidité comme le pin traité classe 4, le douglas ou le mélèze. Ces bois offrent un excellent rapport qualité-prix et résistent efficacement aux agressions extérieures.
Concernant le platelage (les lames visibles qui formeront le sol de votre terrasse), plusieurs options s’offrent à vous :
- Le pin traité autoclave : économique mais nécessitant un entretien régulier
- Le cumaru, l’ipé ou le bangkirai : bois exotiques très résistants mais plus coûteux
- Le chêne ou le châtaignier : excellentes alternatives locales
- Les lames en bois composite : solution durable nécessitant peu d’entretien
Pour les fixations, privilégiez des vis inox spécifiques pour terrasse, qui résisteront à la corrosion et aux intempéries. Prévoyez environ 20 vis par mètre carré de terrasse. N’économisez pas sur la qualité des fixations, car elles garantissent la solidité de l’ensemble et évitent les désagréments futurs comme les grincements ou les lames qui se soulèvent.
Enfin, n’oubliez pas les accessoires comme le géotextile à placer sous les parpaings pour éviter la pousse des mauvaises herbes, ainsi que les cales de niveau qui vous aideront à rattraper les éventuelles irrégularités du terrain. Une bonne préparation vous permettra d’éviter les mauvaises surprises et de réaliser votre terrasse dans les meilleures conditions.
Préparation du terrain et mise en place des fondations
La préparation du terrain constitue une phase primordiale qui conditionnera la stabilité et la longévité de votre terrasse. Commencez par délimiter précisément la zone de construction à l’aide de piquets et de cordeau. Cette délimitation vous servira de guide tout au long du processus. Procédez ensuite au décaissement du sol sur une profondeur d’environ 15 à 20 cm. Cette opération consiste à retirer la terre végétale et les éventuels débris pour créer un espace propre où installer vos fondations.
Une fois le terrain décaissé, vérifiez son nivellement à l’aide d’un niveau à bulle ou, idéalement, d’un niveau laser pour les grandes surfaces. L’objectif est d’obtenir une surface relativement plane, même si de légères irrégularités pourront être compensées ultérieurement lors de la pose des parpaings. N’oubliez pas de prévoir une pente légère d’environ 1 à 2% pour faciliter l’écoulement des eaux pluviales.
Installation des parpaings
La mise en place des parpaings requiert précision et méthodologie. Commencez par disposer un géotextile sur toute la surface décaissée. Ce matériau perméable empêchera la pousse des mauvaises herbes tout en permettant l’écoulement de l’eau, évitant ainsi la stagnation sous votre terrasse. Étalez ensuite une couche de gravier concassé sur 5 à 10 cm d’épaisseur et compactez-la soigneusement à l’aide d’une plaque vibrante ou d’un pilon manuel.
Pour l’implantation des parpaings, respectez un espacement régulier de 50 à 60 cm, en fonction de la charge prévue et des dimensions de vos lambourdes. Positionnez d’abord les blocs aux quatre coins de votre future terrasse, puis tendez des cordeaux entre ces repères pour aligner parfaitement les autres parpaings. Cette technique garantit une structure parfaitement rectiligne.
Chaque parpaing doit être posé sur un lit de mortier (mélange de sable, ciment et eau) d’environ 2 cm d’épaisseur. Cette couche permettra de rattraper les éventuelles irrégularités du terrain et d’assurer une assise stable. Utilisez systématiquement un niveau à bulle pour vérifier l’horizontalité de chaque bloc. Si nécessaire, ajustez la position en tapotant légèrement avec un maillet en caoutchouc.
Création d’une structure stable et durable
Pour renforcer la stabilité de vos fondations, vous pouvez opter pour plusieurs techniques complémentaires. La première consiste à remplir les parpaings creux de béton, ce qui augmente considérablement leur résistance aux charges et aux intempéries. Cette solution est particulièrement recommandée pour les terrasses de grande dimension ou destinées à supporter des équipements lourds comme un spa ou une cuisine d’extérieur.
Une autre approche efficace consiste à créer des plots béton sous chaque parpaing. Pour cela, creusez des trous d’environ 30 cm de profondeur et 30 cm de diamètre, remplissez-les de béton, puis positionnez vos parpaings avant la prise complète. Cette méthode offre une excellente résistance au gel et aux mouvements de terrain.
Pour les terrains particulièrement instables ou argileux, envisagez l’installation de vis de fondation (ou pieux vissés). Ces dispositifs métalliques se vissent profondément dans le sol et offrent une base extrêmement solide sur laquelle fixer directement vos lambourdes, sans nécessiter de parpaings. Bien que plus onéreuse, cette solution garantit une stabilité à toute épreuve et s’avère idéale pour les sols difficiles.
Quelle que soit la méthode choisie, laissez sécher complètement vos fondations (au moins 48 heures) avant de poursuivre l’installation de la structure en bois. Ce temps de séchage est indispensable pour assurer la solidité de l’ensemble et éviter tout affaissement ultérieur. Profitez de cette période pour vérifier une dernière fois l’alignement et le nivellement de tous vos points d’appui.
Construction de l’ossature en bois
La réalisation de l’ossature représente l’étape charnière de votre projet de terrasse. Cette structure, invisible une fois le platelage posé, déterminera pourtant la solidité et la durée de vie de l’ensemble. L’ossature se compose principalement de deux éléments : les lambourdes, qui reposent directement sur les parpaings, et les solives qui viennent se fixer perpendiculairement aux lambourdes dans certaines configurations.
Commencez par poser les lambourdes périphériques qui délimiteront le contour de votre terrasse. Utilisez des sections de bois traité classe 4 de dimensions adaptées à votre projet, généralement 45×145 mm ou 45×195 mm pour les terrasses résidentielles standard. Fixez ces lambourdes sur les parpaings à l’aide d’équerres métalliques galvanisées et de chevilles à frapper. Veillez à maintenir un espace d’au moins 2 cm entre le bois et le béton pour éviter les remontées d’humidité, en utilisant des cales traitées ou des bandes bitumineuses.
Pose des lambourdes intermédiaires
Une fois le cadre périphérique installé, procédez à la mise en place des lambourdes intermédiaires. Celles-ci doivent être parfaitement parallèles entre elles et espacées régulièrement, généralement entre 40 et 60 cm d’entraxe selon l’épaisseur de vos futures lames de terrasse. Plus les lames sont fines, plus l’espacement doit être réduit pour éviter tout fléchissement.
Pour garantir un alignement impeccable, tendez un cordeau d’une extrémité à l’autre de votre terrasse et utilisez-le comme guide. Chaque lambourde doit être fixée solidement sur les parpaings qu’elle traverse, toujours en maintenant cet espace de 2 cm grâce à des cales. Si une lambourde doit être rallongée, effectuez la jonction impérativement au niveau d’un support (parpaing) et jamais entre deux points d’appui.
Vérifiez systématiquement l’horizontalité de vos lambourdes à l’aide d’un niveau à bulle. Si certains parpaings s’avèrent légèrement trop bas, compensez la différence avec des cales en bois traité ou des plots réglables spécifiques pour terrasse. À l’inverse, si un parpaing est trop haut, n’hésitez pas à le rabaisser à l’aide d’une meuleuse équipée d’un disque à béton.
Renforcement de la structure
Pour les terrasses de grande dimension ou destinées à supporter des charges importantes, il peut être judicieux de renforcer l’ossature avec des solives transversales. Ces éléments se fixent perpendiculairement aux lambourdes et créent un maillage qui répartit efficacement les charges. Utilisez des sabots métalliques spécifiques pour assembler solidement lambourdes et solives sans affaiblir le bois.
Dans les angles et aux jonctions critiques, renforcez la structure avec des équerres d’assemblage et des connecteurs métalliques adaptés. Ces pièces garantissent la rigidité de l’ensemble et préviennent les déformations liées aux variations climatiques ou aux charges ponctuelles.
Pour les terrasses surélevées (hauteur supérieure à 60 cm), pensez à installer des contreventements diagonaux qui stabiliseront la structure et limiteront les mouvements latéraux. Ces renforts sont particulièrement recommandés dans les régions venteuses ou pour les terrasses de grande hauteur.
Une fois l’ossature complètement assemblée, parcourez l’ensemble de la structure pour vérifier le serrage de toutes les fixations et contrôler une dernière fois les niveaux. Ce contrôle final vous permettra d’identifier et de corriger d’éventuels défauts avant la pose du platelage. Profitez-en pour traiter les coupes et entailles réalisées sur le bois avec un produit de préservation adapté, car ces zones non traitées d’origine sont particulièrement vulnérables aux infiltrations d’eau et aux attaques fongiques.
Installation du platelage et techniques de fixation
L’installation du platelage constitue l’étape finale et la plus gratifiante de votre projet de terrasse. C’est ce revêtement qui déterminera l’aspect esthétique et le confort d’utilisation de votre espace extérieur. Avant de commencer la pose, laissez vos lames de bois s’acclimater pendant au moins 48 heures sur le site de construction. Cette précaution limite les risques de déformation ultérieure liée aux variations d’humidité.
Commencez par déterminer le sens de pose de vos lames. Traditionnellement, on privilégie une orientation perpendiculaire à la circulation principale ou à la façade de la maison, mais vous pouvez opter pour une pose diagonale ou en motifs plus complexes pour un rendu original. Gardez à l’esprit que le sens choisi influencera l’écoulement de l’eau et l’entretien futur.
Techniques de pose des lames
La première lame doit être posée avec une précision particulière, car elle servira de référence pour toutes les suivantes. Alignez-la parfaitement avec le bord de votre terrasse en laissant un espace d’environ 1 cm par rapport au mur ou à la façade pour permettre la dilatation naturelle du bois. Fixez cette lame initiale avec deux vis inox à chaque point de contact avec une lambourde.
Pour assurer un espacement régulier entre les lames, utilisez des cales d’écartement ou des clips de fixation spécifiques. L’écart recommandé varie généralement entre 5 et 8 mm selon l’essence de bois choisie. Les bois qui absorbent davantage l’humidité (comme le pin) nécessitent un espacement plus important que les bois exotiques ou le composite.
Poursuivez la pose en vérifiant régulièrement l’alignement des lames à l’aide d’un cordeau. Pour les terrasses de grande longueur, prévoyez des jonctions en quinconce (jamais alignées) et toujours au-dessus d’une lambourde. Ces jonctions doivent également respecter un espacement de 5 à 8 mm pour permettre la dilatation longitudinale du bois.
Systèmes de fixation adaptés
Plusieurs systèmes de fixation s’offrent à vous, chacun présentant des avantages spécifiques :
- La fixation visible par vissage : méthode traditionnelle consistant à visser directement à travers la lame jusque dans la lambourde. Simple et économique, elle nécessite toutefois un pré-perçage pour éviter de fendre le bois.
- Les clips de fixation invisible : ces accessoires métalliques ou plastiques se fixent dans la rainure latérale des lames spécialement profilées. Ils offrent un rendu esthétique sans vis apparentes mais requièrent des lames spécifiques.
- Le système de lambourdes rainurées : dans cette configuration, des clips se logent dans des rainures pratiquées sur les lambourdes et maintiennent les lames sans perçage apparent.
- Les vis autoforeuses spéciales terrasse : dotées d’une tête fraisée et d’un filetage optimisé, elles facilitent la pose et limitent les risques de fendage.
Quelle que soit la méthode choisie, veillez à ce que les têtes de vis soient légèrement enfoncées dans le bois (environ 1 mm) sans toutefois créer une dépression trop importante qui favoriserait la stagnation d’eau. Pour les bois durs comme l’ipé ou le cumaru, un pré-perçage est systématiquement nécessaire.
Pour la dernière rangée de lames, vous devrez probablement effectuer une coupe longitudinale pour adapter la largeur à l’espace restant. Utilisez une scie circulaire avec guide pour obtenir une découpe parfaitement rectiligne. N’oubliez pas de traiter ces coupes avec un produit de préservation pour éviter que l’humidité ne pénètre dans le bois non protégé.
Une fois toutes les lames posées, parcourez votre terrasse pour vérifier qu’aucune fixation ne dépasse et que tous les espacements sont réguliers. Si certaines têtes de vis dépassent, ajustez-les délicatement. Cette inspection finale garantira non seulement l’esthétique de votre terrasse mais surtout la sécurité des futurs utilisateurs.
Finitions, entretien et valorisation de votre terrasse
Une fois le platelage installé, votre terrasse en bois nécessite quelques finitions pour parfaire son esthétique et garantir sa longévité. Commencez par poncer légèrement la surface avec un papier abrasif à grain fin (120 ou 150) pour éliminer les éventuelles aspérités et échardes. Cette opération, réalisée dans le sens des fibres du bois, rendra votre terrasse plus agréable au toucher et préparera le support pour les traitements ultérieurs.
Pour les bords visibles de votre terrasse, envisagez l’installation de plinthes ou de lames de rive qui masqueront l’ossature et apporteront une finition soignée à l’ensemble. Ces éléments peuvent être réalisés dans le même bois que le platelage ou dans un matériau contrastant pour créer un effet décoratif. Fixez-les soigneusement avec des vis inox en veillant à respecter un léger écart par rapport au sol pour faciliter l’écoulement des eaux.
Protection et traitement du bois
La protection de votre terrasse débute par l’application d’un saturateur ou d’une huile spécifique pour bois extérieurs. Ces produits, contrairement aux vernis qui forment un film en surface, pénètrent profondément dans les fibres du bois pour le nourrir et le protéger de l’intérieur. Ils préservent l’aspect naturel tout en renforçant la résistance aux UV, à l’eau et aux taches.
Pour une application optimale, choisissez une journée sèche et tempérée (entre 15°C et 25°C), sans risque de pluie dans les 24 heures suivantes. Nettoyez préalablement la surface pour éliminer poussières et débris. Appliquez le produit au pinceau, au rouleau ou au pulvérisateur en suivant le sens des fibres du bois et en veillant à ne pas créer de surépaisseurs. Deux couches sont généralement recommandées, avec un temps de séchage intermédiaire conforme aux indications du fabricant.
Pour les terrasses en bois exotique naturellement riche en huiles (ipé, cumaru), un simple dégriseur suivi d’une huile spécifique peut suffire. Ces essences possèdent une durabilité naturelle exceptionnelle mais tendent à griser avec le temps si elles ne sont pas traitées régulièrement.
Entretien régulier et durable
Un entretien régulier prolongera considérablement la durée de vie de votre terrasse en bois. Établissez une routine d’entretien saisonnier comprenant :
- Un nettoyage bi-mensuel à l’aide d’un balai à poils souples pour éliminer feuilles, débris et poussières
- Un lavage trimestriel à l’eau claire additionnée d’un savon doux spécial bois, suivi d’un rinçage abondant
- Une inspection annuelle des fixations et de la structure pour identifier et corriger précocement tout signe de détérioration
- Un traitement de rénovation tous les 1 à 3 ans selon l’exposition aux intempéries et l’essence de bois utilisée
En cas de taches tenaces (graisse, vin, rouille), intervenez rapidement avec un produit adapté au type de bois. Pour les terrasses fortement exposées aux éléments, envisagez l’application d’un hydrofuge qui limitera l’absorption d’eau tout en laissant le bois respirer.
Surveillez l’apparition de mousses ou de lichens, particulièrement dans les zones ombragées ou humides. Ces organismes, outre leur aspect inesthétique, retiennent l’humidité et accélèrent la dégradation du bois. Un nettoyage avec une solution d’eau oxygénée diluée ou un produit antimousse spécifique pour terrasses en bois éliminera efficacement ces nuisibles sans agresser le matériau.
Valorisation et aménagement
Pour valoriser pleinement votre terrasse, pensez à l’aménager avec des éléments complémentaires qui renforceront son attrait et sa fonctionnalité. Un éclairage judicieusement disposé prolongera les soirées estivales tout en sécurisant la circulation. Optez pour des spots encastrables, des guirlandes LED ou des bornes solaires qui s’intégreront harmonieusement à votre espace extérieur.
Envisagez l’installation d’une pergola ou d’un store banne qui offrira une protection contre le soleil intense et les intempéries légères. Ces structures peuvent être fixées directement sur l’ossature de votre terrasse, à condition que celle-ci ait été dimensionnée pour supporter cette charge supplémentaire.
Pour délimiter visuellement votre espace et apporter une touche de verdure, intégrez des jardinières ou des bacs à plantes directement dans la conception de votre terrasse. Privilégiez des essences adaptées à votre climat local et nécessitant peu d’arrosage pour limiter les risques d’humidité excessive sur le bois.
Enfin, complétez votre aménagement avec un mobilier extérieur de qualité, choisi pour sa durabilité et son harmonie avec les matériaux de votre terrasse. Des tissus et coussins aux teintes coordonnées apporteront la touche finale à cet espace de vie extérieur que vous aurez créé avec passion et savoir-faire.
Astuces de professionnels et solutions aux problèmes courants
Les professionnels du secteur disposent d’un arsenal de techniques et d’astuces qui font toute la différence entre une terrasse ordinaire et une réalisation d’exception. L’une des recommandations les plus précieuses consiste à toujours surdimensionner légèrement la structure porteuse. En optant pour des sections de lambourdes plus généreuses que le strict minimum requis, vous augmentez significativement la rigidité de l’ensemble et prévenez les déformations futures liées aux charges ou aux variations climatiques.
Pour optimiser la durée de vie des fixations métalliques, les experts recommandent d’appliquer un spray à base de zinc sur les têtes de vis et les équerres après leur installation. Cette simple précaution forme une barrière protectrice contre l’oxydation, particulièrement efficace dans les environnements humides ou près des côtes maritimes où l’air salin accélère la corrosion.
Prévention et traitement des problèmes structurels
Le grincement des lames représente l’un des désagréments les plus fréquents sur les terrasses en bois. Ce phénomène résulte généralement d’un contact direct entre deux éléments en bois qui frottent lors des passages. Pour y remédier, insérez des bandes bitumineuses ou des joints EPDM entre les lambourdes et le platelage aux points de fixation. Ces matériaux souples absorbent les micro-mouvements et éliminent les bruits parasites.
Face au gauchissement des lames qui tend à les déformer longitudinalement, privilégiez une fixation par double vissage sur chaque point d’appui. Cette technique maintient fermement le bois en position et limite considérablement les déformations liées aux cycles d’humidification et de séchage. Pour les bois particulièrement nerveux comme certains résineux, envisagez même un triple vissage aux extrémités des lames.
Les fissures longitudinales qui apparaissent parfois sur le platelage peuvent être traitées avec des produits spécifiques à base de résine qui pénètrent en profondeur et stabilisent le bois. Appliqués dès les premiers signes de fendillement, ces produits préviennent l’aggravation du phénomène et prolongent la durée de vie des lames affectées.
Solutions aux défis techniques particuliers
L’installation d’une terrasse sur un terrain en pente représente un défi technique que vous pouvez relever en créant des plateformes successives. Plutôt que de tenter de compenser une forte déclivité avec des parpaings excessivement hauts (source d’instabilité), construisez plusieurs niveaux reliés par de petites marches. Cette approche non seulement sécurise la structure mais crée un aménagement paysager dynamique et esthétique.
Pour les terrasses situées dans des zones très humides ou sujettes aux inondations occasionnelles, privilégiez une structure entièrement métallique galvanisée qui remplacera avantageusement les lambourdes en bois. Ces profilés aluminium ou acier galvanisé offrent une résistance exceptionnelle à l’humidité et éliminent tout risque de pourrissement. Ils s’installent sur les parpaings de la même manière que les lambourdes traditionnelles et acceptent les mêmes systèmes de fixation pour le platelage.
Dans les régions exposées à de fortes chaleurs, le problème de la surchauffe du platelage peut être atténué en optant pour des bois à faible densité ou des composites de couleur claire qui absorbent moins les rayons solaires. Une autre solution consiste à créer un système de ventilation optimisé sous la terrasse en augmentant la hauteur entre le sol et le platelage (minimum 20 cm) et en ménageant des ouvertures latérales qui favorisent la circulation d’air.
Optimisation et personnalisation
Pour une finition parfaite des bords de terrasse, les spécialistes recommandent l’utilisation d’un profilé de rive en aluminium anodisé. Ce dispositif, fixé sur le chant des lames périphériques, procure une finition nette tout en protégeant les extrémités du bois particulièrement vulnérables à l’humidité. Disponible en plusieurs coloris, il peut s’harmoniser avec votre terrasse ou créer un contraste décoratif.
L’intégration d’un système d’évacuation des eaux discret sous votre terrasse transforme l’espace habituellement perdu en dessous du platelage en zone de récupération d’eau de pluie. Des gouttières légèrement inclinées, installées entre les lambourdes, dirigent l’eau vers un collecteur qui peut alimenter un réservoir. Cette installation ingénieuse permet d’arroser votre jardin avec une eau gratuite tout en préservant la structure de votre terrasse des méfaits de l’humidité stagnante.
Pour une terrasse véritablement unique, envisagez des motifs décoratifs dans le platelage. En alternant différentes essences de bois ou en orientant certaines lames perpendiculairement aux autres, vous créez des motifs géométriques qui personnalisent votre espace. Cette technique requiert une planification minutieuse et des découpes précises, mais le résultat apporte une dimension artistique à votre réalisation.
Enfin, pour faciliter l’entretien futur, considérez l’installation d’un système d’arrosage automatique périphérique équipé de buses de brumisation. Programmé pour fonctionner quelques minutes par jour en période sèche, ce dispositif maintient un taux d’humidité optimal dans le bois et prévient les fissurations liées à la dessiccation excessive. Un investissement modeste qui prolongera considérablement la durée de vie de votre terrasse tout en réduisant les interventions d’entretien manuel.
En suivant ces conseils de professionnels et en anticipant les problèmes potentiels, vous vous assurez non seulement une installation réussie mais surtout une terrasse durable qui vous procurera satisfaction pendant de nombreuses années, avec un entretien minimal et des performances optimales quelles que soient les conditions climatiques de votre région.
