La location saisonnière est une alternative intéressante pour les propriétaires qui souhaitent rentabiliser leur bien immobilier. Cependant, cette activité n’est pas sans obligations fiscales. Entre la taxe d’habitation et la déclaration des revenus générés, il est essentiel de connaître les règles en vigueur pour éviter les mauvaises surprises. Dans cet article, nous vous proposons un tour d’horizon complet sur ces sujets.
La taxe d’habitation dans le cadre de la location saisonnière
Dans un premier temps, il convient de préciser que la taxe d’habitation concerne tous les locaux meublés, qu’ils soient destinés à l’habitation principale ou à la location saisonnière. Ainsi, même si votre bien est loué uniquement quelques semaines par an, vous serez redevable de cette taxe.
Cependant, il existe certaines spécificités pour les locations saisonnières. En effet, le propriétaire et le locataire peuvent être tenus solidairement responsables du paiement de la taxe d’habitation. Cela signifie que si le locataire ne s’acquitte pas de cette charge, le propriétaire peut être contraint de la payer à sa place.
Il est donc important de prévoir cette éventualité dans le contrat de location et de veiller à bien informer vos locataires sur leurs obligations fiscales. N’hésitez pas à leur fournir une copie de la taxe d’habitation, afin qu’ils puissent vérifier le montant et les modalités de paiement.
La déclaration des revenus locatifs
Outre la taxe d’habitation, vous devez également déclarer les revenus générés par votre location saisonnière. Selon le régime fiscal choisi, ces revenus seront imposés différemment :
Le régime micro-BIC : ce régime simplifié s’adresse aux propriétaires dont les recettes annuelles sont inférieures à 70 000 € (ou 170 000 € pour les meublés de tourisme classés). Il permet de bénéficier d’un abattement forfaitaire de 50 % sur les revenus perçus, représentant les charges et frais engagés. Ainsi, seule la moitié des revenus est soumise à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux.
Le régime réel : si vos recettes dépassent les seuils du micro-BIC ou si vous optez pour ce régime volontairement, vous devrez tenir une comptabilité détaillée et déduire vos charges réelles (amortissement du bien, frais de gestion, entretien, etc.). Ce régime peut être plus avantageux si vos charges sont importantes.
Pour effectuer cette déclaration, il vous suffit de remplir le formulaire n°2042 C PRO et de l’annexer à votre déclaration des revenus globale. Attention, cette démarche doit être réalisée chaque année, même si vous ne louez votre bien qu’occasionnellement.
Les obligations déclaratives en cas de location via une plateforme en ligne
Si vous louez votre bien via une plateforme en ligne telle qu’Airbnb, Booking.com ou Abritel, sachez que ces dernières ont désormais l’obligation de vous transmettre un récapitulatif annuel des revenus perçus. Ce document doit être conservé précieusement et utilisé pour remplir votre déclaration de revenus.
Par ailleurs, depuis 2019, les plateformes sont également tenues de prélever et reverser la taxe de séjour à la place des propriétaires. Il est donc important de vérifier auprès de votre mairie si cette taxe est applicable dans votre commune et, le cas échéant, de vous assurer que la plateforme en question respecte bien cette obligation.
Quelques conseils pour optimiser la fiscalité de votre location saisonnière
Pour tirer le meilleur parti de votre investissement locatif, voici quelques astuces à suivre :
Choisir le bon régime fiscal : comme évoqué précédemment, le régime micro-BIC peut être avantageux si vos charges sont faibles, tandis que le régime réel sera plus intéressant si elles sont élevées. N’hésitez pas à faire appel à un expert-comptable pour vous aider à choisir le régime adapté à votre situation.
Faire classer son meublé de tourisme : obtenir un classement officiel (de 1 à 5 étoiles) pour votre location saisonnière peut vous permettre de bénéficier d’avantages fiscaux, tels qu’un abattement forfaitaire de 71 % au lieu de 50 % dans le cadre du micro-BIC. De plus, cela peut également constituer un argument commercial pour attirer davantage de locataires.
Optimiser les charges déductibles : en réel, il est crucial de bien connaître les charges qui peuvent être déduites de vos revenus locatifs et d’en conserver les justificatifs. Pensez notamment aux frais d’entretien et de réparation, aux intérêts d’emprunt ou encore aux frais de gestion (honoraires d’agence, frais de publication d’annonces, etc.).
La location saisonnière est un excellent moyen de rentabiliser un bien immobilier, mais il est primordial d’être conscient des obligations fiscales qui en découlent. En vous informant sur la taxe d’habitation et la déclaration des revenus locatifs, vous éviterez les mauvaises surprises et pourrez profiter pleinement des avantages de cette activité.